Quelle recette valaisanne pour HarmoS ?
Le 9 octobre, le DECS a réuni les représentants des associations d’enseignants du canton du Valais pour une séance d’information. De nombreux sujets furent abordés lors de cette rencontre. Certains dossiers étant en cours d’évolution (loi sur le Statut de l’enseignant et loi sur le nouveau CO) je n’en parlerai pas ci-dessous. J’y reviendrai plus tard, lorsque l’avancement des travaux permettra de dessiner un contour précis de cette future législation.
Pour l’accord intercantonal HarmoS, l’un des sujets de cette séance, il est certainement utile d’apporter quelques éclairages qui concernent spécifiquement l’école valaisanne.
Les échéances
Cet accord entrera en force lorsque dix cantons l’auront accepté. A ce moment-là, nous disposerons d’une période de 6 ans pour le mettre en application. Dans notre canton, le parlement devrait se prononcer dans le courant du premier semestre 2008.
Les structures de notre scolarité
Dans les grandes lignes, elles ne subiront que peu de modifications car elles correspondent déjà en grande partie à la teneur de l’accord. Les changements principaux verront l’école enfantine devenir obligatoire et l’âge d’entrée à l’école passer à 4 ans révolus au 31 juillet (actuellement le 30 septembre). Le DECS introduira ce changement de façon progressive pour ne pas gonfler les effectifs sur une seule année.
Les nouveautés ou les améliorations
Les communes devront s’entendre sur un plan de scolarité cantonal unique. La grille horaire devra également être harmonisée entre le haut et le bas du canton. La formule des horaires blocs devra être privilégiée et des structures d’accueil mises en place en dehors du temps scolaire. L’enseignement de l’anglais fera son apparition dès la 5ème primaire. Actuellement le département ne s’est pas encore positionné sur le statut de l’enseignant qui travaillera cette branche : généraliste, semi-généraliste ou spécialiste. Un plan d’étude commun à chacune des régions linguistiques sera introduit. Le canton disposera d’une marge de 15% du temps d’enseignement pour des aménagements qui lui seront propres. La partie francophone travaillera donc à partir du Plan d’Etudes Romand qui naîtra des travaux de la commission BEJUNEFRIVALGE. Les acquisitions des notions figurant aux programmes seront contrôlées par des épreuves intercantonales. Des portfolios attestant les connaissances et les compétences accompagneront les élèves pendant leur parcours.
Cet état des lieux sur l’accord HarmoS est bien entendu très résumé et ne prétend pas répondre à toutes les questions des enseignants valaisans. Une chose est cependant claire : les responsables du DECS nous ont assuré que leur souci principal restait une valeur suprême : la qualité. Gageons que, du côté des praticiens, ce souci est partagé et que pour maintenir la qualité reconnue de notre école nous pourrons disposer d’une mise en œuvre adéquate. La qualité a un prix, la SPVal s’engage pour que ce prix soit à la portée de tous les enseignants valaisans, elle demandera au DECS d’avoir les moyens de ses ambitions.