Printemps législatif 2008, gare à l’embouteillage !
L’architecture de notre école gardera longtemps les traces des travaux qui aboutiront ces prochains mois. Pour illustrer les changements qui attendent l’école valaisanne, je poursuis la métaphore.
Le ravalement des façades de notre institution lui permettra de s’intégrer au mieux dans le paysage pédagogique helvétique. Quoique très visible, ce n’est pas le travail le plus important. L’acceptation d’Harmos qui concrétiserait ces travaux ne bouleverserait pas nos structures en profondeur.
Parallèlement, les commodités de tous les étages devront être adaptées au confort moderne. La procédure de consultation du PER (Plan d’Etudes Romand) nous dira si la réécriture de tous les programmes de la scolarité obligatoire correspond à cet espoir d’adaptation. Ce travail gigantesque devra aussi ouvrir la porte à ces indispensables accessoires que sont les moyens d’enseignement. S’il n’est pas visible de l’extérieur, ce chantier garde toute son importance tant il est vrai qu’il n’y a rien de plus exaspérant qu’un robinet qui fuit.
Les trois derniers étages du bâtiment seront remodelés, les couloirs de communication élargis et les combles revalorisées. Vous l’aurez compris, je parle ici de la nouvelle loi sur le cycle d’orientation. Moins de portes fermées, des contournements aux rampes trop escarpées, des nivaux adaptés à un ensemble cohérent jusqu’à son terme ; les travaux sont d’envergure. Il ne s’agit pas de se contenter de changer de papier peint et si l’on ouvre le toit, c’est pour laisser entrer la lumière.
Les murs porteurs ne devront pas être négligés. Si elle peine à remplir sa fonction, une structure doit être renforcée. La mission de cadrage et de soutien attribuée à des directions professionnalisées dans toutes les écoles par la future loi sur le statut de l’enseignant participe à ce renforcement. Les briques du haut ne soutenant pas seules le plafond, cette consolidation ne devra en rien négliger les éléments qui portent jour après jour la charge : les enseignants. Reconnaître leur travail et le saluer à sa juste valeur doit être un objectif de la réécriture de ces textes légaux. Pour poursuivre la comparaison, il paraît évident que si l’on demande à une structure de durer plus longtemps, on apportera un soin tout particulier à son entretien. Je songe ici à des mesures d’accompagnement souvent promises, enfin chiffrées mais encore fantomatiques.
On l’aura constaté, il y aura du monde sur le chantier. La SPVal, l’AVECO, la OLLO et l’AVPES devront recueillir l’avis de leurs membres dans tous ces dossiers. L’embouteillage dont je parlais en titre pourrait nous guetter. Cependant, le mot embouteillage possède un autre sens familier aux valaisans : celui de la mise sous verre de grands crus que nous dégusterons ces prochaines années. Grosse responsabilité pour l’oenologue en Chef…