AD FMEP: votez oui le 29 novembre!
Dans la partie syndicale, la présidente, Marylène Volpi Fournier, et le nouveau directeur, Urs Zenhäusern, ont présenté le rapport d’activité 2014–2015 et ont détaillé les enjeux budgétaires. Le Conseil d’Etat a pris certaines décisions:
– Les mesures salariales introduites dans le cadre d’ETS1 ont été pérennisées sur plusieurs années.
– Un coefficient de 0,6% (à la place de 1%) va toucher une partie des fonctionnaires dans le cadre des primes de performance, des parts d’expérience et de l’augmentation individuelle liée à la prestation. Ces mesures visent à économiser 6,6 millions.
Les délégués ont décidé à l’unanimité de s’opposer à la mesure du 0,6% et ont demandé:
– que cette mesure soit discutée et décidée chaque année,
– qu’un coefficient supérieur à 1% soit introduit dès que possible,
– que le Grand Conseil et le Conseil d’Etat s’emploient à trouver d’autres ressources financières.
De plus, le Gouvernement valaisan a mandaté tous ses chefs de service pour analyser les tâches et les structures de la fonction publique dans un projet nommé ETS2. Voici les économies planifiées:
– En suivant les résultats de l’étude BAKBASEL, des coupes sectorielles à hauteur de 70 millions seront faites dans les domaines qui dépassent la moyenne de référence.
– Des coupes linéaires supplémentaires de 50 millions seront à faire dans TOUS les services.
Le Service de l’enseignement sera mis à contribution à hauteur de 12’089’000 francs. Une consultation a déjà été organisée et toutes les associations d’enseignants et de directeurs se sont opposées aux propositions ou ont refusé d’entrer en matière. La FMEP soutient cette démarche.
Pour la partie officielle, deux conseillers d’Etat avaient fait le déplacement: le grand argentier du canton, M. Maurice Tornay, et le chef du Département de la formation et de la sécurité, M. Freysinger. Le chef du Département des finances et des institutions a apporté un éclairage politique sur les options du gouvernement: un jeu de pouvoirs entre le Conseil d’Etat et le Parlement met les finances de l’Etat dans une position délicate.
Puis, les deux conseillers d’Etat ont répondu aux questions de l’assemblée, qui n’ont pas manqué.
Cerise sur le gâteau: le 29 novembre prochain, la population valaisanne devra se prononcer sur un décret entré en vigueur en 2015. L’enjeu est un montant de 26 millions déjà budgétisé. Si ce décret est refusé, les services de l’Etat devront faire des coupes urgentes. Pour l’école valaisanne, cela représenterait 7 à 8 millions d’économies supplémentaires.
Les délégués de la FMEP ont pris la décision de soutenir le décret et de contrer ainsi le référendum. VOTEZ OUI!
L’exemple fribourgeois nous montre qu’il n’est pas impossible de concilier rigueur économique et attribution de ressources suffisantes à l’école. Dans les divers, les interventions et les interpellations ont montré la capacité de la fonction publique à rester unie. La balle est maintenant dans votre camp, chers collègues: le Conseil d’Etat analyse actuellement ces mesures et les présentera au Grand Conseil dès mars 2016. Les députés doivent dès à présent être approchés par la base pour ressentir concrètement les conséquences pédagogiques de nouvelles mesures d’économies dans l’école valaisanne.
La perte de quatre-vingts emplois à plein temps pour l’ensemble de la scolarité représente à l’échelon de l’enfant:
– l’augmentation du nombre d’élèves dans les classes,
– la suppression de l’aide aux élèves en difficulté momentanée,
– la diminution des interactions élèves-enseignant,
– la fragilisation de l’encadrement offert aux jeunes,
– la suppression des apports positifs introduits par la loi sur le CO et l’école primaire,
– la disparition des moments privilégiés de la vie scolaire.
En conclusion, la SPVal et l’AVECO s’engagent pour les écoliers valaisans. Notre priorité consiste à garantir les conditions optimales d’étude, de ressources, d’aide et d’encadrement à tous les élèves de la scolarité obligatoire.