A quoi servent les audits inutiles ?
Il y a bientôt deux ans, deux mandats confiés aux commissions permanentes de la SPVal évoquaient la recherche de pistes pour revaloriser la profession. Rapidement une proposition d’action menée conjointement par l’exécutif de l’association et l’organisation Eurofin Hospitality a été déposée. Aujourd’hui, une juste impatience agite certains collègues et les pousse à quémander quelques informations sur les suites données à cet audit. Ne suspendez pas ici votre lecture, ce billet vous expliquera comment l’inutile peut devenir profitable.
"Un consultant, c’est quelqu’un qui vous emprunte votre montre pour vous donner l’heure." Cette boutade largement répandue s’est rapidement effacée dans l’esprit des membres du groupe de travail. Bien avant les conclusions dégagées, ils étaient conscients de pouvoir rédiger sans assistance certaines conclusions de l’enquête. Le regard extérieur a eu le grand mérite de démontrer que l’enseignant n’est que l’un des porteurs d’une mission qui, pour réussir, à l’obligation d’être partagée.
Dans le rapport final, la communication et la création de réseaux ont constitué le noyau des actions à entreprendre. Le partenaire externe a proposé des démarches, le comité associatif a choisi de les traiter à sa manière en reprenant à son compte les pistes proposées. Dès ce moment-là, des lignes intéressantes sont apparues dans le paysage.
Une première action, confiée à la commission pédagogique a posé la première pierre d’un colossal édifice à construire avec les parents. Le premier contact avec ceux-ci lors de la réunion collective de début d’année doit être particulièrement soigné. L’enseignant doit s’approprier des vertus de communicateur, de facilitateur et de partenaire. Les attentes des uns et des autres doivent se mesurer à l’aulne des possibilités offertes à l’école. Un document à l’usage des enseignants pour mener ces réunions a été rédigé. Il est encore perfectible et ne constitue qu’un premier pas dans les actions à mener avec les parents.
Un site Internet totalement refait et intégrant certaines potentialités offertes par les réseaux sociaux a été le deuxième effort d’amélioration de la communication. Le travail dans ce domaine est loin d’être terminé. Il nécessitera encore beaucoup d’énergie.
Un troisième chantier est en cours d’ouverture : le partage de ressources entre collègues. Plutôt que de partir à zéro en mettant en place une plateforme d’échange créée de toutes pièces, une observation attentive du paysage pédagogique nous a permis de découvrir des démarches pionnières d’utilisation des technologies de l’information. L’un d’elles développait un concept d’échange intéressant. Notre implication dans ce projet a permis de structurer une bibliothèque calquée sur les objectifs du PER. Cette collaboration avec une initiative privée déjà investie dans l’une de nos écoles sera rendue publique prochainement. Sa mise en oeuvre requerra l’investissement de nombreuses compétences présentes chez les membres de la SPVal, l’approvisionnement de la banque de données représentant une somme considérable de travail. Cette démarche ne devra pas concurrencer les ressources mises à disposition par l’animation pédagogique de la HEP. Au contraire, elle devra s’articuler harmonieusement avec les propositions fournies par l’institut de formation.
Le comité cantonal est actuellement au travail sur le développement d’un quatrième axe de communication. Celui-ci prendra la forme d’une manifestation qui mettra en scène les actes d’éducation et d’instruction. Tout est encore à construire dans cette entreprise intitulée provisoirement « Journée de l’Education ». Des informations régulières accompagneront la gestation de ce projet.
Pour couronner le tout et pour donner une légitimité à l’ensemble, il est également prévu de réétudier les termes du partenariat avec le DFS. Des ponts ont été lancés dans ce sens mais pour ce cinquième chantier, la balle n’est pas en permanence dans le camp de la SPVal.
Didier Jacquier
Président SPVal