"Un conflit oppose Oskar Freysinger et le chef du Service de l’enseignement" (Le Temps, 29 mai 2013)
«Je suis un peu inquiet au sujet du climat qui règne entre le service et le conseiller d’Etat», avoue l’ancien chef de département Claude Roch. «Il est de notoriété publique qu’il existe entre eux un conflit de personnes», explique-t-il. «J’imagine qu’Oskar Freysinger n’entend pas travailler avec Jean-François Lovey», affirme Didier Jacquier, président de la Société pédagogique valaisanne (SPVAL). Jean-François Lovey est l’un des acteurs principaux des réformes actuelles de l’école valaisanne, qui ne sont pas dans la ligne politique de l’UDC. Dans les années 90 déjà, il avait collaboré à l’élaboration d’un projet de réforme scolaire appelé «Education 2000», contre lequel Oskar Freysinger, alors enseignant au collège de la Planta, s’était élevé vigoureusement.
«Il est certain que ces deux personnes ne défendent pas la même vision de l’école, estime Didier Jacquier. Le problème, c’est qu’aux côtés de Jean-François Lovey il y a tout un service qui a œuvré à la réforme de l’école. Comment réagiront ces gens-là si leur chef est remplacé?»
La tension transparaît dans les actes. Différents courriers adressés aux enseignants valaisans ne sont plus écrits par le chef de service mais directement par le secrétaire général du département et par le conseiller d’Etat. Le chef de service n’était pas présent au Grand Conseil au moment du traitement de la loi sur l’enseignement primaire. Il n’a pas non plus assisté à la séance de la commission du parlement qui traitait des différents amendements déposés. «Avec moi, il aurait été présent, c’est important pour répondre à certaines questions plus pointues et parce que les chefs de service et leurs adjoints ont la responsabilité opérationnelle du travail qui se réalise sur le terrain par les directions d’école et par les enseignants», explique Claude Roch.
Pour de nombreux observateurs, ce sont les signes d’une mise à l’écart de Jean-François Lovey, qu’Oskar Freysinger souhaiterait remplacer. Le Temps a essayé à plusieurs reprises de joindre le chef de service, sans succès. Soumis à la question par Canal 9, le ministre répond quant à lui: «Pour le moment tout cela est en discussion.» (Marie Parvex, Le Temps, 29 mai 2013)