"Oskar Freysinger a fait, lui aussi, sa rentrée" (NF)
"Il faut redonner plus confiance à la base et l'écouter. Je ne veux pas rester dans ma tour d'ivoire" , a lancé hier le conseiller d'Etat Oskar Freysinger devant les enseignants du CO de Sainte-Marie à Martigny.
Durant toute la journée de la rentrée, le ministre de l'édu cation a rencontré les enseignants et les élèves de tous les niveaux de l'école obligatoire, à Loèche, La Souste, Martigny et Collombey-Muraz.
"Je vais faire beaucoup de pub à l'extérieur pour remettre le métier d'enseignant au coeur du débat et pour améliorer l'image de cette profession."
L'intégration
Lors de ses entretiens avec les enseignants, le conseiller d'Etat a été prié d'expliquer sa manière de voir l'intégration des handicapés dans les classes. " Chaque individu doit être considéré de manière individuelle. Dans certains cas, l'intégration totale est la solution. Parfois, non. Je suis contre une intégration systématique au nom d'une idéologie." Un enseignant lui a rétorqué que cette évaluation individuelle est le modèle en place actuellement. Oskar Frey singer a répondu: " Je n'ai jamais demandé que cela change! Un journaliste du "Sonntagszeitung" m'a demandé ce que je pensais de l'intégration, je lui ai tenu ce même discours et cela a soulevé l'indignation de certains..."
Les salaires du CO
Aux enseignants du CO qui lui parlent de la nécessité d'une revalorisation de leurs salaires, Oskar Freysinger répond: "Vous prêchez à un convaincu" ... avant d'évoquer le problème du budget. "Je vais défendre l'augmentation salariale, mais je ne sais pas si je vais réussir à convaincre le Parlement." La discussion à ce sujet devrait avoir lieu l'an prochain.
Face à la presse, le directeur de Sainte-Marie, Paul Gay-Crosier ne cache pas son indignation en constatant que les professeurs du collège gagnent mensuel lement 1000 francs de plus que leurs collègues du CO. Cette situation inégalitaire n'est pas acceptable, à ses yeux, et fait perdre au cycle certains de ses meilleurs enseignants.
Il préconise de revoir à la baisse le salaire d'entrée des nouveaux profs du collège pour compenser la revalorisation nécessaire au CO.
La première enfantine
Les enseignantes des classes enfantines du district de Mar tigny contestent vigoureusement un changement prévu par la loi sur l'enseignement primaire, actuellement en gestation. Elles militent pour que les élèves de première enfantine ne restent en classe que durant la demi-journée et ceci toute l'année. Ce système permet aux maîtresses de mieux s'occuper des élèves de deuxième année, qui se retrouvent en petit effectif durant l'après-midi, et d'avoir plus d'échan ges verbaux avec eux, ce qui facilite, notamment, l'intégration des élèves allophones. Le conseiller d'Etat a paru convaincu par ce discours et avoue ne jamais avoir entendu cet argument.
Par JEAN-YVES GABBUD"
Source : lenouvelliste.ch, 20 août 2013