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A Martigny, un baobab réinvente la librairie.
A l’heure où des livres sont proposés à la vente jusque dans des bureaux de poste, comment affirmer la singularité d’une librairie?
Une réponse originale est fournie à Martigny, depuis septembre 2013, avec un lieu où les livres sont à l’honneur dans un espace coloré, au design avant-gardiste, aux côtés d’expositions, d’ateliers, de conférences et de concerts. Le tout sous l’emblème du baobab, l’arbre à palabres cher au cœur des Africains.
«Il est difficile de se faire une place face aux grandes chaînes commerciales et à la vente par internet. Entre 1998 et 2008, pas moins de 20 librairies ont fermé en Suisse romande! Mais je suis persuadée que le contact, l’accueil et surtout le conseil sont plus importants que jamais.»
Yasmina Giaquinto-Carron, fondatrice de la «Librairie du Baobab», a conscience d’être, avec son «idée folle», à contre-courant. Mais cette licenciée en lettres, professeure d’anglais ne s’en formalise pas.
«J’ai toujours eu envie de créer un lieu différent, original, mixte, propice à la rencontre, sans parvenir à en dessiner précisément les contours, explique-t-elle. L’idée de concevoir une librairie «pas comme les autres» commence alors à émerger.
Sa passion est vive, son enthousiasme inébranlable et sa force de persuasion puissante. Les artistes (photographes, peintres, dessinateurs, écrivains, musiciens) adhèrent également, s’engageant à venir qui présenter une exposition, qui faire une lecture ou mener des ateliers créatifs.
Le nom de la librairie est vite trouvé: ce sera « Baobab », clin d’œil à l’arbre sous lequel les Africains aiment à se rassembler et à échanger.