Le Printemps de l’école
À l’image des jardiniers qui préparent leurs lopins de terre pour les prochaines cultures, les écoles valaisannes planifient déjà la rentrée à venir. L’inventaire des semences, des outils et des moyens est fait; l’évaluation des traitements d’aide est réalisée. Les organisations sont modulables; les nouvelles ressources, étudiées. La diversité des méthodes est recherchée tout en gardant une unité.
Parallèlement à cette planification, les nettoyages de printemps sont également d’actualité. Les enseignants font de l’ordre dans les matières: ils programment les travaux et les révisions pour la fin de l’année scolaire. Les associations dépoussièrent certains dossiers, reprennent ceux qui sont restés en hibernation et classent les fichiers achevés. Le recours à des spécialistes est nécessaire dans certains cas pour effectuer des réglages ou des mises à niveau sur des systèmes plus complexes. Il nous est apparu très vite qu’une vision générale de l’ensemble de la formation scolaire était nécessaire.
C’est pourquoi, au début de cette nouvelle législature, la Commission des enseignants de la FMEP – qui regroupe toutes les associations d’enseignants des deux parties linguistiques du Valais – s’est réunie afin de se déterminer sur les objectifs prioritaires communs aux différents degrés d’enseignement. En cette période de changement, il convient en effet de présenter rapidement et clairement à nos nouveaux dirigeants la situation actuelle de l’école valaisanne et des enseignants.
En outre, il faut transmettre nos attentes et nos questions afin de pouvoir (r)ouvrir certains dossiers et se mettre au travail sans tarder. Il est également temps d’établir un véritable partenariat entre le nouveau DEF (Département de l’Économie et de la Formation) et les associations professionnelles. Il nous paraît essentiel maintenant de remettre la pédagogie au centre du débat et des préoccupations du DEF et du Service de l’enseignement. Les missions premières de l’école obligatoire sont:
• d’offrir à chaque enfant «les crayons pour dessiner son avenir»;
• de garantir un enseignement de qualité;
• de fournir des mesures de soutien suffisantes et efficaces en cas de difficulté;
• de sensibiliser les élèves à la culture, de pratiquer des activités sportives, etc.
Or, durant ces dernières années, on a beaucoup parlé d’économies au détriment de la pédagogie. Nous pensons maintenant qu’il est indispensable de se concentrer sur l’avenir de l’école valaisanne et de savoir quelle sera la couleur que nos nouveaux responsables entendent donner à cette institution.
Concrètement, les comités de la SPVal et de l’AVECO ont déjà rencontré M. Lonfat, le nouveau chef du Service de l’enseignement, et ont pu lui transmettre, à lui ainsi qu’à ses collaborateurs, les préoccupations et les questions d’actualité. Ces séances ont été positives et les premiers jalons d’une collaboration constructive ont été posés. L’organigramme du Service ayant été remanié et simplifié, cette rencontre a également été l’occasion de discuter directement avec les responsables des différents degrés d’enseignement.
En outre, nous avons demandé une rencontre avec M. Darbellay avant la fin de cette année scolaire afin de lui présenter la situation actuelle de l’école valaisanne et de prendre connaissance de sa vision pour le futur.