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"Le ministre Freysinger aime les exceptions" (Le Temps)

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" Le conseiller d’Etat UDC autorise les enseignants à prendre des congés pour aller à la chasse ou permet à des étudiants en échec en pédagogie d’enseigner sans diplôme" (Le temps, 4 septembre 2013)
"Le ministre Freysinger aime les exceptions" (Le Temps)

Source de l'article : Le Temps.

"Un enseignant valaisan qui part à la chasse ne perdra pas sa place. Ainsi en a décidé Oskar Freysinger, conseiller d’Etat chargé de la Formation et de la sécurité. Dans un courrier adressé le 14 août à toutes les écoles valaisannes, il explique que les directions d’école peuvent octroyer des congés non payés - entre un et cinq jours – aux enseignants «pour des activités particulières, notamment la chasse». L’enseignant doit se charger de trouver un remplaçant agréé par la direction ou échanger ses heures avec un collègue du même établissement.

Ces dérogations spéciales pour les enseignants-chasseurs étaient refusées du temps de Claude Roch, précise l’ancien chef du département au Temps. «Ces demandes ont toujours existé et ont en principe fait l’objet de décisions de congés non payés», affirme au contraire Jean-Marie Cleusix, secrétaire général du Département de la formation et de la sécurité. «La délégation de compétence aux directions d’école est logique, car elles sont à même de juger les situations particulières», argumente-t-il.

Depuis l’arrivée d’Oskar Freysinger à la tête du département, le chef du Service de l’enseignement, Jean-François Lovey, ne répond plus aux médias. Les enseignants, directeurs d’écoles, inspecteurs scolaires ne témoignent le plus souvent qu’à visage caché. Même les syndicats se refusent actuellement à prendre position. Mais cette décision provoque des tensions. «Cela profitera surtout aux enseignants du secondaire, qui peuvent échanger facilement des périodes d’enseignement avec un collègue; mais l’accès à cette possibilité sera beaucoup plus difficile pour ceux des niveaux primaires qui travaillent toute la journée», note un professionnel de la branche. «Comment expliquer aux enfants qu’ils doivent toujours aller à l’école mais que leur professeur peut s’absenter pour ses loisirs?», demande un autre.

«Cette décision peut être assimilée à des privilèges que l’on accorde à une certaine catégorie d’employé, créant des distorsions entre les enseignants et les autres employés de l’Etat», estime Marcelle Monnet-Terrettaz, présidente du Grand Conseil et socialiste. «Le problème des remplacements est critique en Valais et je crains que ces décisions prises pour plaire aux enseignants prétéritent les élèves. C’est pourquoi des congés exceptionnels devraient être décidés seulement par le Département», poursuit-elle. Marcelle Monnet-Terrettaz est en ce moment la seule voix critique à l’encontre du ministre UDC. Il y a quelques semaines, interrogée dans la presse alémanique au sujet du conflit qui oppose le chef du Service de l’enseignement et Oskar Freysinger (LT du 29.05.2013), elle n’a pas craint de parler de mobbing. «Je n’ai pas peur de parler parce que je n’ai rien à perdre, alors que les employés de l’administration et les enseignants craignent pour leur place ou leurs conditions de travail. Je trouve cela très inquiétant parce que ce mode de fonctionnement comporte des risques de dérive autoritaire», poursuit-elle.

De son côté, Michel Rothen, enseignant en primaire et président du PDC du Valais romand, ne voit pas de problème à ce qu’il considère comme une bulle d’oxygène dans un métier extrêmement contraignant. «Un enseignant se doit d’être en classe selon des horaires fixes. Il me serait extrêmement difficile de me rendre à l’enterrement de mon meilleur ami, par exemple», dit-il. «Pendant les horaires de cours, je n’ai même pas la possibilité d’aller aux toilettes», insiste-t-il.

Autoriser les enseignants qui le souhaitent à aller à la chasse, c’est une «valaisannerie». Mais l’anecdote révèle le goût d’Oskar Freysinger pour les dérogations, les exceptions à la règle. Lors du bilan de ses 100 premiers jours, le ministre a ainsi évoqué «la gestion des échecs définitifs à la Haute Ecole pédagogique valaisanne (HEP)». Partant du cas particulier de quelques étudiants ayant échoué à deux reprises aux examens théoriques – mais «excellents enseignants» selon les termes du conseiller d’Etat –, il a modifié l’ordonnance concernant l’admission et la formation initiale de la HEP, permettant au département d’autoriser temporairement ces étudiants à enseigner, malgré leur échec définitif aux examens et alors qu’un diplôme en pédagogie est obligatoire pour être titulaire d’une classe. Les modalités d’application de cette décision doivent être précisées dans des directives qui ne sont pas encore écrites. Pour le directeur de la Haute Ecole pédagogique (HEP) valaisanne, ce n’est pourtant pas un problème. «Nous prenons note de cette décision, qui permet au département d’agir en parallèle de la HEP. Mais cela ne change rien pour nous puisque notre diplôme reste le seul reconnu», explique Patrice Clivaz. «Le taux d’échec définitif est de 1%, ces dérogations ne pourront concerner que très peu d’étudiants et ne seront valables qu’au niveau cantonal», poursuit-il.

Michel Rothen est plutôt satisfait que le ministre s’intéresse aux causes de ces échecs. «Ils sont anormalement élevés chez les garçons et il convient de se demander pourquoi. Les matières introspectives, très psychologiques, qui y sont enseignées, semblent mieux réussir aux filles», estime-t-il. «La HEP pourrait être améliorée sans doute au niveau du contenu des cours», pense aussi Marcelle Monnet-Terrettaz. «Il n’empêche que ce message est grave», poursuit-elle. «Qu’est-ce qui justifie qu’un étudiant puisse enseigner sans diplôme et l’autre pas, si ce n’est une décision arbitraire? Pourquoi ne pas étendre cette manière de faire aux apprentis, par exemple? Si un homme peut prendre des décisions différentes des écoles, quelle valeur auront les diplômes à l’avenir?», demande-t-elle.

Le récent engagement de Slobodan Despot comme chargé de communication externe à temps partiel pour une durée d’une année renouvelable est aussi un cas particulier. En ce sens que cette solution n’a jamais été utilisée par aucun autre conseiller d’Etat valaisan. Elle aussi suscite de nombreuses questions parmi les députés du Grand Conseil, comme au sein de l’administration. Certains se demandent qui paiera ce mandat externe, qu’ils estiment lié au cumul des fonctions du ministre, conseiller national et vice-président de l’UDC suisse. D’autres encore ne savent pas si un conseiller d’Etat peut attribuer un mandat externe pour une tâche non ponctuelle et à durée indéterminée, ni si le secret de fonction est exigé dans ce contexte. «Il s’agit d’une dépense de fonctionnement, prélevée sur le compte de fonctionnement du Service administratif et juridique de la formation et du sport», explique Jean-Marie Cleusix. Soit un montant annuel forfaitaire avec remboursement des frais justifiés. «La forme du mandat offre une plus grande flexibilité qu’un engagement au sein de l’administration, la charge liée à la communication externe pouvant évoluer, voire diminuer, en cours de législature. Pour cette raison, le contrat a été en réalité conclu pour une année et inclut une clause de confidentialité calquée sur les exigences à l’égard des employés d’Etat», conclut-il."

Marie Parvex, Le Temps.

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