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"En Valais, HarmoS ne tient pas compte de la situation des femmes au travail" (Le Temps, 27 février 2015)

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" En 2016, le Vieux Pays libérera des après-midi dans le primaire. Cette mesure prend en otage les femmes qui travaillent, estime notre chroniqueur, qui rappelle qu’en Suisse, 37% d’entre elles occupent un emploi à plein temps" (Le temps)

Selon l’OCDE, les femmes actives suisses sont parmi les plus «mauvaises élèves» dans le monde concernant le taux d’occupation au travail. En effet, seules 37% d’entre elles occupent un emploi à plein temps. On aurait pu penser que suite à l’électrochoc du 9 février contre l’immigration massive et l’introduction d’une préférence nationale à l’emploi, nous mettrions enfin en place une véritable politique d’accès au marché du travail pour les femmes, cette main-d’œuvre déjà formée et compétente.

Evident? Pas du tout, et encore moins en Valais, où le canton a annoncé il y a peu que des après-midi seront libres, dès 2016, pour nombre de classes du primaire! Explication officielle: HarmoS impose des «horaires en bloc», où seuls un à quatre après-midi d’enseignement par semaine sont garantis. Que faire avec les enfants laissés en stabulation libre? HarmoS a tout prévu: le concordat invite les communes à mettre en place une offre appropriée de structures d’accueil, selon un système qui reste facultatif et payant! Cynique et injurieuse prise d’otage des parents, basée sur une conception rétrograde de la famille – la femme à la maison avec les enfants –, qui continue à prévaloir dans nos nobles institutions.

Alors que notre modèle d’égalité est en panne, les pays nordiques possèdent des années-lumière d’avance. En Suède, près de 76% des mères avec enfants de moins de 6 ans parviennent à maintenir une activité lucrative, dont la majorité à plein temps. Dans ce pays, la durée du congé parental est fixée à 480 jours, dont 240 peuvent être pris par le père. La structure des crèches, dès la petite enfance, est particulièrement développée, avec un tarif maximum pour le premier enfant plafonné à 140 francs par mois, et des prix dégressifs pour les suivants! La prise en charge des enfants s’étale le plus souvent dès 6h30 jusqu’à 18h30. L’école est structurée autour d’un horaire continu, avec des repas chauds servis à midi et des activités, leçons et ­devoirs compris, jusqu’en fin d’après-midi.

De leur côté, les entreprises suédoises contribuent à l’égalité avec une politique très flexible au niveau des horaires et du partage des postes. Elles offrent des espaces de jeu dédiés aux enfants, dans le cas où un parent se voit obligé de prendre le sien avec lui. Lorsqu’un écolier est malade, des solutions de travail à distance sont proposées aux employés. Il existe même des compensations financières dans ces cas jusqu’à 120 jours par an.

L’équité salariale est également un facteur de meilleure intégration des femmes. En Norvège, premier pays européen dans le classement de l’OCDE en la matière, la différence salariale moyenne entre hommes et femmes se situe à 8% seulement, contre 20% en Suisse, qui est en queue de peloton. Dans notre beau pays, une femme est en effet payée en moyenne 1800 francs de moins par mois qu’un homme!

Qu’attendent donc nos partis politiques pour prendre ce sujet à bras-le-corps? Le temps presse, car le ratio moyen d’enfants par femme est tombé, en Suisse, à 1,52 enfant – il est de 1,9 en Suède –, soit nettement en dessous du seuil de remplacement qui est de 2,1. Au-delà de l’obligation éthique de traiter nos concitoyennes comme égales, améliorer les conditions-cadres est indispensable pour conserver notre compétitivité et sauvegarder notre modèle social, dont l’AVS et le 2e pilier sont les pierres angulaires.

Alain Salamin

Source : Le Temps

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