"Devoir de réserve des enseignants valaisans: qui dit vrai?" (RTS, Factuel, 7 octobre 2014)
"Le rappel fâche les milieux enseignants et la gauche:
"C’est un texte qui est plus ancien, il date de 2011, c’est un texte qui date d’avant que je sois élu."
Vrai ou faux?
Vrai. Le texte initial qui comprend ce devoir de réserve, le "Concept intégré d'information à l'Etat du Valais" a été adopté en février 2011. Il ne concerne pas uniquement les enseignants mais tous les fonctionnaires. Et il n'a donc effectivement pas été introduit sous la législature d'Oskar Freysinger.
Y a-t-il eu publication d’un nouveau règlement en 2013?
Non, le texte de 2011 a été simplement adapté en 2013 avec le nouveau nom du service des ressources humaines du canton. Il ne comporte rien de nouveau sur le fond.
Les élèves également concernés
Par contre, la simple circulaire de rappel envoyée cette année mentionne, elle, également les élèves, alors que le texte initial ne porte que sur les employés de l'Etat.
Ce principe de devoir de réserve, l’actuel Conseiller d’Etat l’a-t-il lui-même appliqué?
C’est la deuxième affirmation d’Oskar Freysinger que nous avons vérifiée:
"Je suis obligé de vous corriger, je ne me suis jamais exprimé sur l’école valaisanne pendant les 11 ans où j’étais en même temps prof et au Conseil national. Je me suis exprimé sur toutes sortes de sujets nationaux, internationaux, de la politique fédérale mais jamais sur l’école valaisanne. Alors vous pouvez toujours aller contrôler."
Là, c'est inexact.
Une recherche dans les archives nous montre qu'Oskar Freysinger, lui-même enseignant de profession, s'est exprimé dans les médias au cours de ces dix dernières années sur des questions liées à l'éducation dans son canton, pas souvent, mais il y a bien quelques occurrences.
Par exemple en 2008 sur un projet en matière de lutte contre la violence scolaire, sur un manuel d'enseignement religieux en 2004, ou encore sur les crucifix dans les classes en 2010. Différentes thématiques sur lesquelles l'actuel conseiller d'Etat n'avait pas complètement respecté son vœu de silence."
Source : RTS, 7 octobre 2014