Changement à la tête du SE : Echos médiatiques
Canal 9 (06.09.13):
Le Nouvelliste (06.09.13) :
"Jean-François Lovey quittera le Service de l'enseignement.
Chargé des affaires intercantonales en matière de formation. C'est le titre officiel que portera à partir du 1er janvier 2014 Jean-François Lovey, celui qui est depuis dix-sept ans chef du Service de l'enseignement et qui le restera encore jusqu'à la fin de l'année.
Non négociable
Le conseiller d'Etat Oskar Frey singer et Jean-François Lovey ont annoncé cette mutation hier matin à la presse.
Un changement était dans l'air depuis longtemps, puisque le chef de service ne pouvait plus répondre à la presse depuis plusieurs mois.
En fait, dès le lendemain de son élection, le nouveau magistrat a annoncé à celui qui serait son subordonné qu'il ne voulait pas le maintenir à son poste. "J'ai essayé d'argumenter, mais j'ai vu que cela n'était pas négociable" , raconte Jean-François Lovey, qui indique aussi avoir été sollicité par des bonnes âmes pour résister au nouvel élu. "A six ans de la retraite, j'ai 59 ans, je n'ai pas l'intention de me réduire à un caillou dans la chaussure du chef du département."
Il y a donc eu négociation entre les deux hommes. En changeant de fonction, Jean-Fran çois Lovey garde son salaire. "Le Conseil d'Etat a pris quatre mois pour prendre sa décision" , dit Oskar Freysinger. Pour lui, ce changement d'affectation "a été fait dans les normes" , en accord avec les ressources humaines de l'Etat et en accord avec le Con seil d'Etat.
Le chef du Département de la formation précise que le poste créé en Valais existe déjà dans d'autres cantons. Quant au poste de chef du Service de l'enseignement, il sera mis au concours."
LES QUESTIONS QUI SE POSENT
Une dissension entre les deux hommes explique-t-elle le changement annoncé?
Oskar Freysinger assure que ce n'est pas le cas. "Il n'y a pas de dissension, pas d'incompatibilité de caractère, pas de rancune, mais le département ne peut pas avoir deux chefs." A une journaliste qui lui demande pourquoi il parle de deux chefs, le conseiller d'Etat répond que l'on sait "qui dirigeait le département" jusqu'ici. Sous-entendu: avant l'élection de Freysinger, le vrai chef, c'était le chef du Service de l'enseignement.
Jean-François Lovey donne la même version: "Il n'y a pas d'animosité mais une manière différente de concevoir le pouvoir. Il n'y a pas de place pour deux montgolfières dans la même pièce." Une image qui fait éclater de rire Oskar Freysinger. "Comme je n'avais rien à faire pendant quatre mois, j'ai eu le temps de chercher des métaphores" , ironise son subordonné.
Au moment de la votation sur Education 2000, les deux hommes se trouvaient dans des camps opposés. Est-ce que leur antagonisme vient de là?
"Depuis 1997, nous avons eu d'autres choses à faire que de cultiver notre animosité" , répond Jean-François Lovey. "Education 2000 n'a rien à voir avec ça" , certifie Oskar Freysinger. "L'école est un fleuve. Monsieur Freysinger se trouve sur une rive, moi sur l'autre", résume le chef de service sortant.
S'agit-il d'une mise au placard?
Pour répondre à cette question, Oskar Freysinger emploie une métaphore sportive. Après la nomination d'un nouvel entraîneur, celui-ci compose une nouvelle équipe.
"En aucun cas Jean-François Lovey ne fera du banc" , assure-t-il tout en ajoutant, "si je ne peux le maintenir dans sa fonction, je ne peux me passer de ses compétences."
Le nouveau chargé des affaires intercantonales sera directement subordonné au chef de Département, soit à Oskar Freysinger lui-même.
De son côté, Jean-François Lovey déclare: "Je ne me sens pas déprimé ou abattu. Je ne me sens pas dans un placard. Je n'ai pas à rougir de ce que j'ai fait ces dernières années en faveur de l'école valaisanne."
Les deux hommes pourront-ils collaborer?
Jean-François Lovey ne le dit pas comme ça, mais il n'en est pas totalement certain. "Aujourd'hui, c'est un jour relativement triste. Je ne suis pas mort. On parlera encore de moi. Pour l'avenir je suis prêt à sévir dans l'école jusqu'à 65 ans. Reste à savoir si on arrivera à coopérer, mais ça vaut la peine d'essayer."
Oskar Freysinger se montre plus optimiste. "Je n'ai pas à côté de moi un ennemi. On va collaborer encore plus étroitement. Je n'ai aucun problème avec ça."
Ces derniers mois, Oskar Freysinger a mentionné plusieurs fois qu'il devait économiser 25millions dans son département. Or, ces derniers jours, il a annoncé avoir donné un mandat externe comme chargé de communication à Slobodan Despot, une fonction qui n'existait pas jusqu'ici, et maintenant il crée le poste de chargé des affaires intercantonales en matière de formation, qui n'existait pas non plus. N'y a-t-il pas une certaine contradiction?
Oskar Freysinger rétorque que "le mandat de Slobodan Despot fait gagner 100000francs" à son département. Il explique cette économie en annonçant que la brochure émise du temps de son prédécesseur sera abandonnée au profit d'une autre manière de communiquer. Quant au nouveau poste de chargé d'affaires, il a été créé sans augmenter la dotation en personnel du département, mais en grappillant un pourcentage de poste ici et un autre là. "Je suis un puzzle de plusieurs postes" , plaisante Jean-François Lovey, avec un humour pince-sans-rire qu'il n'a pas perdu, malgré l'émotion, visible, qui l'étreint."
Emission Forum (06.09.13):
Emission Couleurs locales (06.09.13)